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Pour vagabonder avec les enfants

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Téhem raconte avec humour 

l'arrivée d'un camp de migrants

à côté d'un collège

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Pour éviter de banaliser ces situations, où les camps finissent par se fondre dans le paysage urbain, Téhem interroge, à travers le regard de collégiens, notre rapport aux exilés.

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— Qu'est-ce qui te dit que ce sont des migrants ? 

— Ben, t'as vu leur style ? Ils s'habillent n'importe comment !

— Excuse-moi, mais c'est n'importe quoi ton argument, Ecoline !

La moitié des élèves du collège correspond à cette description !

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Humour et clins d'oeil aux contradictions de notre société, cette BD aborde un sujet à déconstruire et à reconstruire grâce au dossier pédagogique qui se situe à la fin de l'ouvrage.

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Pour vagabonder, l'esprit libre et la tête ailleurs

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Racontée exclusivement par des images

de vidéosurveillance, cette immersion impressionniste restitue le parcours 

d’un jeune migrant ayant fui l’Iran.

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"Signé par le duo de réalisatrices Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter," Ailleurs, partout" se trouve à la croisée de ces deux chemins. Shahin est un jeune migrant iranien qui a fui la ville de Fuladshahr. Après avoir rejoint la Grèce, il arrive en Angleterre où il demande d’asile. Isolé sur cette nouvelle terre et dans l’attente d’une réponse par le service de l’immigration, le jeune garçon passe ses journées devant son écran d’ordinateur et développe une fascination pour les images de caméras de surveillance qu’il débusque sur internet.

Construit par l’alternance en voix off des conversations SMS ou téléphoniques entre Vivianne Perelmulter et Shahin et la lecture d’un questionnaire du bureau d’immigration, le film sera mis en images exclusivement par ces multiples fenêtres du web, seul moyen pour Shahin de faire l’expérience du monde extérieur."

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Les Inrockuptibles, Ludovic Béot, 30/11/2021

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Isabelle Ingold :

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"Nous avons choisi de nous en tenir au sensible et aux documents. Le questionnaire de l’office d’immigration, par exemple, est un document, une source d’informations. Quelles questions sont posées ? Quelles questions sont éludées ?

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Les réponses de Shahin documentent elles aussi, en décrivant très précisément son voyage, le prix, l’attente, le modus operandi des passeurs, etc.

 

Ce fil narratif s’entremêle aux autres, les conversations téléphoniques avec la mère, par exemple. Ils ont des tons et des styles très différents. Ils se complètent mais se contredisent aussi. Comme dans la vie d’un homme.

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La procédure d’asile en revanche demande aux migrants de transformer leurs vies en un récit rigide, avec des règles bien strictes. Le récit doit être logique, clair, univoque, monolithique et vérifiable. Mais la vie n’est pas comme ça.

On voulait proposer un autre récit, un “contre récit”.(...)"

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Vivianne Perelmuter :

 

 

La profusion d’images et d’informations, notamment sur les demandeurs d’asile, nous met en pilote automatique, nous donne l’impression de tout savoir déjà, d’en avoir fait le tour.

Ces images en viennent finalement à faire écran, en simplifiant le monde et nous empêchant d’éprouver.

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Yancouba Badji

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Dire « non ça ne va pas », je peux le dire avec ma peinture.
Mes armes sont mes pinceaux et mes couleurs. Ça me sauve la vie, ça me lave le cerveau, c’est pour ça que je m’engage tous les jours, que je consacre du temps à ma peinture. C’est grâce à elle que je vis, que je partage. Quel bonheur quand je vois que je touche ceux qui regardent mes œuvres ! Cela me sauve. 

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"Les Mandingues disent que si tu prends un chemin qui ne mène nulle part,

tu dois retourner d'où tu viens."

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Dans le documentaire "Tilo Koto", de Sophie Bachelier et Valérie Malek

l’artiste-peintre sénégalais Yancouba Badji 

raconte les épreuves qu’il a dû traverser pour gagner l’Europe. 

Un périple long de plusieurs années.

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Il y a aussi cette toile, Lapa Lapa, représentant un bateau au milieu du bleu, empli de visages dont on ne voit que les yeux, agrandis par la peur.

Yancouba montre le tableau à un compagnon : « Tu ne vois que les yeux parce que tout le monde a peur », rit ce dernier, parce qu'au bout, ils savent qu'il y a

« soit l'Italie, soit la prison, soit la mort ». Et il raconte leur chavirage dans ce

« bateau du diable », comment tout le monde s'est retrouvé à l'eau et son rire s'éteint.

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Article de RFI, 15/12/2021

Valérie Malek

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Lorsque nous avons rencontré Yancouba Badji , dans ce centre en Tunisie, nous avons été subjuguées par la force de son caractère, après avoir vécu tant de choses, au péril de sa vie. Et par cette clarté déployée quand il évoquait son histoire, toujours énoncée collectivement. Nous nous sommes alors dits que son histoire pouvait incarner celle des autres.

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ll nous a dit : « Je ne peux plus raconter ce que j’ai vécu, c’est insupportable, je n’ai plus les mots. »

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Nous lui avons demandé ce que nous pouvions lui rapporter de France, il a demandé des pinceaux et de la peinture. Et le film a pris une autre direction.

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Yancouba Badji s’est mis à peindre des situations vécues avec une grande précision, comme le départ des pick-up à Agadez avant la traversée du désert ou l’esclavage au camp de Zavia en Libye. De cette façon, il informe la jeunesse et les familles sur les dangers de cette route clandestine. Yancouba est rentré en Casamance et n’a plus cessé de peindre. (...)

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Ouest-France du 07/02/2022 

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